Violence(s) de la Préhistoire à nos jours
Les sources et leur interprétation.
Sous la direction de Marie-Claude Marandet
Collectif : Jean Guilaine, Pascal Semonsut...
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Présentation de l’éditeur : Cet ouvrage constitue la publication d’un colloque, tenu en novembre 2009 à l’université de Perpignan. Les diverses communications émanant d’historiens, d’archéologues et de juristes traitent de la violence, sujet particulièrement au goût des médias. On peut y suivre l’évolution des notions de normes sociales et d’infraction à celles-ci (par la violence) au cours des siècles. Sont évoquées les violences privées à partir de sources narratives, normatives, de traités juridiques, d’archives judiciaires (justices seigneuriales, ecclésiastiques). La criminologie est abordée : répartition des infractions, types de délinquants, formes de la violence, y compris la violence judiciaire. Les violences collectives, visant une catégorie, apparaissent (violence anti-juive dans l’espace aragonais à la fin du Moyen Âge, massacre de harkis). Quelques communications traitent des rapports entre l’État et la violence, rapports qui peuvent être éclairés par le droit pénal, la répression des violences collectives, les lois d’exception (pendant la guerre d’Algérie en particulier…) Les pratiques actuelles de l’État fixant des limites juridiques au travail des historiens sont aussi abordées. L’espace méditerranéen est privilégié : Catalogne, Corse, Toulousain, république de Gênes....
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Presses universitaires de Perpignan, collection Études, 2011.
N° ISBN : 978-2-35412-127-3.
Prix : 22 euros.
Sommaire Violence(s) de la Préhistoire à nos jours
MARIE-CLAUDE MARANDET
Avant-propos
JEAN GUILAINE
La violence dans la Préhistoire
PASCAL SEMONSUT
Quand la violence est messianique.
La représentation de la violence préhistorique dans l'enseignement et la fiction du second XXe siècle français
ARBIA HILALI
L'État romain et les violences collectives dans les provinces de l'Afrique du Nord
JEAN-CHRISTOPHE ROBERT
La rébellion dans le traité de gouvernement islamique d'Al-Mâwardî
AYMAT CATAFAU
Deux documents à propos des violences aristocratiques dans les comtés nord-catalans au XIe et au XIIIe siècle
CLAIRE SOUSSEN
Victimes, auteurs, témoins : la production de violence anti-juive dans l'espace aragonais à la fin du Moyen Âge, entre dit et non-dit .
PIERRE PRÉTOU
Entre tyrannie et malfaisance : de l'état dangereux à l'État dangereux à la fin du Moyen Âge français .
ISABELLE MATHIEU
La violence à l'aune d'un corpus d'archives judiciaires seigneuriales (Anjou-Maine, XIVe-XVIe siècles)
MARIE-CLAUDE MARANDET
Violence redoutée, violence réelle en Toulousain, à la fin du Moyen Âge
DAMIEN BROC
Aux sources des violences lignagères dans le nord de la corse entre Moyen Âge tardif et période Moderne (1483-C. 1540)
OLIVIER CAPOROSSI
La production de la violence dans l'Espagne du Siècle d'Or.
Le témoignage du juge de cour Juan de Quiñones (1643)
ELENA TADDIA
Violences physiques et violences verbales : le « prêtre criminel » d'après les archives ecclésiastiques du diocèse de Gênes
EMMANUEL BERGER
Les mesures de haute police sous le 1er Empire (1804-1814) État des sources et questions méthodologiques
OLIVIER BERGER
Comment écrire l'histoire de la violence de guerre allemande pendant la guerre de 1870-1871
CÉLINE REGNARD-DROUOT
Étudier la violence à partir des archives judiciaires : quelques remarques appliquées au cas de Marseille au XIXe siècle .
NICOLAS KRAUTBERGER
Domanialiser l'exceptionnel. L'État français et la propriété foncière en Algérie et dans les Alpes au XIXe siècle
MARIE GOUPY
Les législations d'exception et la violence d'État.
Le cas de l'utilisation de la torture durant la guerre d'Algérie
ABDERAHMEN MOUMEN
Violences de fin de guerre. Les massacres des harkis après l'indépendance algérienne (1962-1965)
NICOLAS LEBOURG ET DOMINIQUE SISTACH
Le droit de l'archive et la morale de l'histoire. Les limites juridiques de l'écriture de l'histoire présente : le cas François Duprat
MICHEL CADÉ
Conclusion du coloque
Un extrait de Violence(s) de la préhistoire à nos jours
Le préhistorien Jean Chavaillon, citant Platon et les quatre âges de l’humanité, s’attarde sur l’âge d’or, « l’époque de la sérénité » d’un « paradis [où] s’épanouissent l’abondance, le bonheur, la liberté » pour faire la confession suivante : « l’esprit libre, et fort de cette utopie, je situerais volontiers l’âge d’or au début de la Préhistoire : au Paléolithique ancien » lorsque « notre ancêtre, j’en reste persuadé, était de tempérament pacifique ». On ne s’en étonnera pas : l’ouvrage duquel ces lignes sont extraites s’intitule L’âge d’or de l’humanité. Chroniques du Paléolithique. Cinquante ans auparavant Henri-Jacques Proumen propose une vision bien différente de la Préhistoire, une époque où « la haine a pris racine au terreau de l’amour », où « le progrès est né dans l’art de tuer mieux ». Son recueil de Poèmes sur les temps préhistoriques porte le titre évocateur d’Aubes cruelles. Alors, la Préhistoire : âge d’or ou de violence ? Quelle image en ont et donc s’en font les Français du second XXe siècle ? Pour répondre à cette question, nous essaierons de dépeindre l’ambiance prêtée à cette période en nous appuyant sur la représentation de l’environnement, la faune et les rapports sociaux dans l’enseignement (les manuels scolaires) et la fiction (les romans, les bandes dessinées et les films).
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Préhistoire de la violence et de la guerre
Marylène Patou-Mathis
Pour en finir avec les approches caricaturales, l'auteure mène une enquête qui croise les données de l'archéologie et de l'anthropologie. Explorant les raisons qui ont transformé les chasseurs-cueilleurs en sociétés guerrières – sédentarisation et changement d'économie, avènement du patriarcat, apparition des castes –, elle pointe aussi le rôle des croyances et met en évidence l'existence d'une violence antérieure à l'apparition de la guerre.
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